Le libre échange en question

Il y a de cela quelques jours, je me suis rendu à un colloque très intéressant sur le libre marché à Montréal. Car si relancer la croissance semble difficile, comprendre les bases et les dysfonctionnements à l'oeuvre en France est une chose relativement simple. Le libre marché a comme signe particulier de construire un rapport enrichissant pour chaque participant. Prenons quelques exemples : le croissant échangé contre un petit pain... le livre déjà lu échangé contre un autre... la carte rare Yu-Gi-Oh négociée contre quelques services : dans chacun de ces cas, la négociation se fait car les deux parties évaluent qu'il y a là une transaction intéressante à faire, où chacun trouvera son compte. Les deux parties concluent qu'elles seront mieux loties après cet échange. La logique est identique dans la vente. On se paye un portable. On se fait réparer son chauffe-eau. On recrute un salarié. On acquiert l'aquarelle d'un jeune artiste plein de promesses. On vend un collector signé de la main de Chantal Goya à un fervent admirateur. Dans chacune de ces situations, la vente se termine de cette manière : l'un est plus heureux, tandis que l'autre est plus prospère. Cette constatation vaut tant pour le distributeur ou le commercial que pour l'abonné ou le client. Mais lorsque nous traitons avec quelqu'un, nous faisons davantage qu'étendre notre richesse : nous enrichissons aussi la communauté dans son ensemble. Les indicateurs mondiaux sur la liberté, et plus particulièrement la liberté d’exercer le commerce, en attestent clairement. Ce qui pourrait se résumer ainsi : plus les hommes sont libres de commercer entre eux et de poursuivre leur profit individuel, plus grande est la prospérité. Vous avez des doutes ? Il y a pourtant des chiffres à l'appui de cette affirmation. Depuis longtemps, Fraser conçoit chaque année l'index mondial de la liberté économique. Plus précisément, il recense dans quelle mesure les échanges et le marché sont encouragés ou ralentis dans de nombreux pays. L'Institut jauge en particulier le plan de l'imposition, l'existence d'une justice libre, la facilité d'entreprendre et de pratiquer le commerce extérieur, les régularisations à l'oeuvre sur le marché de l'emploi, le degré de corruption et le surcroît administrative. Les chiffres nous enseignent ceci : une plus grande liberté économique se répercute par une plus grande prospérité, et par voie de conséquence par davantage de croissance. Voilà pour cette petite introduction au monde de l'économie. Le séminaire n'était apparemment que le premier d'une longue série : il est donc possible que je revienne vers vous sous peu pour un deuxième billet sur le sujet. Pour ceux qui aiment l’économie et son fonctionnement, je vous recommande de suivre les suites de ce séminaire sur le site de l’Agence Séminaire à Montréal, l’organisatrice du colloque.