Un boulet en avion

Lundi dernier, 11 heures. Le pilote et moi rejoignons le Robin R-3000. Ce n'est pas un robot de science-fiction, mais un bi-place. Je suis sur le tarmac de l’aéroport, à Cannes. J'éprouve un coup de stress en voyant l'appareil. Dans à peine 5 minutes, je vais y effectuer mon premier vol en tant que pilote. Nous commençons par faire le tour de l'appareil pour faire les vérifications habituelles. Puis il est temps d'embarquer. Dès que je suis bien installé, la ceinture serrée, et le casque branché et testé, nous contactons la tour de contrôle qui autorise le roulage. Le roulage, c'est la partie conduite sur le tarmac avant décollage et après atterrissage. Le pilote, Greg, m'invite à prendre les commandes et je fais rouler l'appareil jusqu'à l'extrémité de la piste. C'est le moment d'y aller. Greg « reprend » les commandes pour le décollage. Reprendre est un bien grand mot, puisque nous avons chacun nos instruments de bord. C'est la version aérienne d'une auto d'auto-école : tout est doublé. Je maintiens donc les mains sur le manche pour suivre la manoeuvre. Greg met les gaz puis tire sur le manche et c'est parti. L’avion abandonne le plancher des vaches. C'est le moment le plus renversant, car la proximité du sol permet encore de voir la vitesse à laquelle nous volons (près de 160 km/h). Puis nous prenons de l’altitude et la sensation de vitesse finit par passer. Greg lâche les commandes et me dit que c'est à moi de jouer. Les rafales de vent se ressentent fortement à bord de l'appareil, mais il est facile de corriger leur influence. La facilité avec laquelle je pilote l'avion est incroyable. Les commandes sont tellement simples que même un enfant s'en sortirait sans problème. Nous ne tardons pas à atteindre 650 m d'altitude et la vue est splendide. Mais je reste concentré sur les manoeuvres et passe plus de temps à vérifier les instruments que le paysage. Soudain, Greg m'avise que c'est le moment de regagner le tarmac. C'était tellement intense que je n'ai pas vu le temps filer. Petit moment de stress à la descente, lorsqu'on arrive un peu trop vite à mon goût. Mais quelques secondes plus tard à peine, le petit Robin se retrouve à sa place de parking. Ce stage de pilotage a été une très bonne surprise, et j'espère bien recommencer dans un avenir proche. Et cette fois, je prendrai à prendre des photos. Je me suis tellement concentré sur le pilotage que j'ai oublié de sortir mon appareil. Je n'ai aucune trace de l'événement. D'où le titre de ce post, oui. -_-' Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette expérience de pilotage en avion à Bondues.