Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Juste sur la route
23 octobre 2019

L'économie et le nouveau Brexit

Selon les pessimistes du Brexit, l'économie britannique est déjà inférieure de 3% à ce qu'elle aurait été si le Royaume-Uni avait voté en faveur du maintien de l'UE, et l'accord négocié par le gouvernement de Boris Johnson pourrait réduire le PIB de 7% de plus par rapport à l'année précédente. dix prochaines années. Heureusement, aucun de ces chiffres ne résiste à un examen minutieux.  Pour récapituler, l’accord de Boris (comme je l’appellerai plus loin) inclut une période de transition initiale, probablement du moins jusqu’à la fin de 2020, au cours de laquelle peu de choses changeraient sur le terrain. Les deux parties vont utiliser ce temps pour négocier un accord de libre-échange complet. Les termes précis de la future relation restent donc à déterminer. Mais alors que l'accord conclu par Theresa May aurait maintenu le Royaume-Uni étroitement lié à l'union douanière de l'Union européenne et aux règles du marché unique ("Brexit uniquement)", l'accord de Boris permettrait au Royaume-Uni de développer son propre commerce indépendant et politiques de réglementation.  À court terme, l’approbation de l’accord de Boris devrait permettre à la économie de bénéficier d’une réduction de l’incertitude. Pour ce qui est du long terme, toute quantification actuelle ne serait guère plus qu'une conjecture, même si les détails des dispositions finales étaient connus. L’accord de Boris offre toutefois les meilleures chances de tirer le meilleur parti des nouvelles opportunités offertes par le Brexit.   Alors, qu'en est-il de ces chiffres? Commençons par l’impact du vote sur le Brexit à ce jour. Plusieurs études ont adopté une approche décrite dans un article universitaire publié en novembre 2017. En résumé, elles utilisent un algorithme informatique pour sélectionner une combinaison pondérée de pays dont la croissance correspond le mieux à celle de l'économie britannique avant le référendum de 2016.   La performance réelle de l’économie britannique depuis le référendum est ensuite comparée à celle de ce groupe de contrôle, ou "doppelganger" synthétique, et la différence est considérée comme un indicateur indirect de l’impact du vote sur le Brexit. En d’autres termes, la performance du doppelganger est supposée être le "contre-factuel" (ou ce qui serait autrement arrivé) si le Le Royaume-Uni avait voté pour rester.   Le meilleur exemple en est une série de mises à jour de l'économiste John Springford pour le Center for European Reform. Selon sa dernière itération, le coût du Brexit représentait 2,9% du PIB en juin 2019. Ce chiffre est du même ordre de grandeur que d'autres estimations utilisant la même méthodologie, notamment le dernier budget vert d'IFS, qui suggérait une fourchette de 2½% à 3% (ou jusqu'à 60 milliards de livres).   Cependant, cette approche pose plusieurs problèmes. Pour commencer, les résultats dépendent évidemment du choix des pays du groupe de contrôle et de leur poids. En effet, au fil du temps, des modifications importantes ont été apportées aux spécifications du modèle CER. Par exemple, la première version accordait à la Hongrie un poids étrangement élevé de 23%. La dernière version attribue 17% à l’Australie et 9% à l’Islande. Ce découpage et ce changement peuvent produire un meilleur ajustement, mais jettent clairement le doute sur la fiabilité des résultats.   De plus, cette approche suppose que toute la différence de la performance relative du Royaume-Uni est due au Brexit plutôt qu'à d'autres facteurs indépendants ayant une incidence sur le Royaume-Uni et / ou le groupe témoin. En fait, ce sont peut-être de très bonnes raisons pour lesquelles le Royaume-Uni aurait de toute façon glissé au bas du tableau de la croissance, quel que soit le résultat du référendum de 2016. Les États-Unis, en particulier, ont bénéficié d'un important coup de pouce budgétaire, la zone euro attendait depuis longtemps une période de croissance de rattrapage et les dépenses de consommation du Royaume-Uni semblaient déjà dépassées. Suivez le lien pour toute information sur ce voyage à Londres.

Publicité
Publicité
Commentaires
Juste sur la route
  • Je suis toujours "Juste sur la Route". Je voyage beaucoup, je rencontre beaucoup de personnes, souvent aux quatre coins du monde, je dois donc me dire heureux d'après les standards. Pourtant, on peut voyager, vivre et ne rien partager. Pas moi.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité